[BG] Lynet Rousse-Couette, enfant des rues

« Rattrapez là bon sang ! Avec des jambes aussi courtes elle ne devrait pas nous échapper !! » Vociférait Cameron Delaval chef de la milice du quartier des commerçants à l’égard de ses subalternes « encore une fois » ajouta t il pour lui-même dans un soupir avant de ranger son épée de se mettre lui-même au pas de course pour tenter sans y croire vraiment de rattraper la Rousse-Couette.

La Rousse-Couette, comme il l’appelait courait, sautait, faisait des slaloms entre les étales, son butin précieusement enfouit sous son bras. Elle souriait et riait, s’excusait au passage quand elle bousculait une personne, elle avait l’air de bien s’amuser pourtant elle restait concentrée sur sa course, sachant très bien que si le Sir Delaval l’attrapait il ne lui ferait pas de cadeaux.

Encore un pâté de maison et elle pourrait se cacher derrière les caisses nouvellement arrivées du port et spécialement préparée pas ses soins. Elle connaissait très bien cette ville, et savait quand une livraison allait arriver et quand une autre partait, elle était à l’affut de tout ce qui s’y passait, ne voulant pas rater une occasion, utilisant la moindre ressource pour se faire une planque, où elle pourrait s’échapper ou passer une nuit tranquille.

Les voilà les fameuses caisses, un petit saut et un roulé boulé plus tard et voilà notre Lynet bien planquée dans une caisse préalablement vidée. Elle referma le couvercle et bien que terriblement essoufflée par cette course, elle retint sa respiration pour faire le minimum de bruit possible. Lynet sentait que quelque chose n’allait pas, malgré ses sens un peu brouillés : ses yeux d’un vert tendre, s’habituaient lentement à la pénombre, alors que ses longues et fines oreilles étaient assourdies par le battement de son cœur et l’afflux sanguin de ce parcours effréné, et bien entendu son odorat était plus que désorganisé par les milles odeurs du quartier des tanneurs, toutefois son sixième sens, son esprit de survie, tout lui indiquait que sa cachette n’était pas aussi sure que ce qu’elle escomptait.

Tapie dans la pénombre, à l’affut du moindre bruit, Lynet pensait d’abord à échapper aux gardes à l’extérieur de la caisse, se disant qu’après tout si ce qui était là était caché comme elle, c’est quelle ne devait pas vouloir non plus être vu de la milice et que si elle devait lui vouloir du mal, tout aurait déjà été fait.

Secondes et minutes se succédèrent, la fugitive avait restauré son calme et écoutait maintenant plus précisément les sons extérieurs, bruits de bottes, piétinements, grognements et jurons, les hommes du capitaine Delaval étaient excédés et fatigués, ils n’allaient pas tarder à repartir dans leur casernes, comme toujours en maudissant la Rousse-Couette.

« On va quand même pas aller chercher les chiens…. » dit un des gardes en partant et en crachant par terre en maugréant de plus belle.

Cette phrase, qui fit sourire Lynet, elle savait pertinemment qu’ils ne disposaient pas de chiens dressés à la recherche de quoi que se soit, eut un autre effet sur sa colocataire temporaire de caisse. Car les yeux parfaitement habitués désormais à l’ambiance nocturne de sa cachette de fortune, Lynet reconnue une jeune, très jeune Miqo’te de la nuit tapie dans le fond de la caisse, tremblante, faisant tourner ses yeux légèrement lumineux à l’affut du moindre bruit.

Faisant bouger sa queue nerveusement elle ne pu retenir une exclamation en réaction à la phrase du vigile

« hummmmm pas…..chiens……..peur…….des chiens »

Le calme était revenu sur les docks, enfin un calme relatif compte tenu de l’endroit où elle se trouvait et du moment de la journée. Le jour venait à peine de se lever et les marins et dockers étaient en plein branle bas, affairés à astiquer un pont pour certains, charger des caisses pour d’autres ou encore à crier à qui voulait l’entendre que son poisson était plus frais que celui du voisin, on n’entendait presque plus le chant des mouettes. Cela dit, Lynet était désormais en sécurité et pouvait penser à sortir de sa boite et profiter de son petit déjeuner, fraichement dérobé, son estomac l’en remerciant par avance de manière bruyante.

Elle ouvrit alors délicatement et en silence le couvercle en prenant le temps toutefois de regarder à droite et à gauche, afin de s’assurer que le coin était désert, lui laissant alors libre passage pour ne pas révéler sa cachette. Elle arrêta net son manège et parti d’un éclat de rire jovial, en faisant signe à son invitée de fortune de la suivre en lui disant gaiment :

« ma cachette n’est plus si secrète pardis, hein jeune Miqo’te, t’as bien réussit à la trouver toi » Lynet prit le temps d’observer un peu l’enfant-chat « et si j’en juge par comment t’es sapée, t’es pas d’ici hein ? Ma pauv’ ptiote…. » elle soupira « t’es perdue pas vrai ? »

La jeune Miq’ote en question s’était un peu avancée, son visage portant toujours les signes d’une peur profonde, mais les mouvements de sa queue, plus lent, et la position de ses petites oreilles montraient qu’elle prenait confiance en la Lalafelle rousse qui lui parlait d’une voix douce et joyeuse, pourtant elle ne la suivit pas à l’extérieur de la caisse en bois, la lumière du jour, bien que pas encore très vive, lui piquait les yeux et semblait l’éblouir légèrement.

« arf ouais c’est vrai…t’aime pas l’soleil !! c’pas grave rest’ donc dedans va ! on va grailler un peu et pis après …on cherchera tes parents, dakodak ? » Joignant le geste à la parole, Lynet rompit en deux la brioche aux pépites de chocolat et fruits confits qu’elle avait chapardé l’instant d’avant et en tendit un morceau à la jeune enfant. Elle allait mordre à plein dent dans son morceau quand elle aperçu à quel point son invitée était affamée. Dévorant son morceau de brioche à une vitesse déconcertante, prenant même le soin de ramasser les miettes qu’elle faisait tomber, ayant lancé un timide petit merci, étouffé par la pâtisserie.

« et ben ma louloutte, t’avais la dalle dis moi ! » lui dit Lynet en lui tendant son deuxième morceau « bouges pas d’là, j’reviens »

Il ne fallut pas longtemps à notre chapardeuse pour trouver un peu de lait et un autre morceau de viennoiserie, pour elle cette fois-ci, et rapporter le tout à sa petite locataire.

« Tiens mon ptit chou, régales toi ! Moi c’est Lynet et toi ? » lui demanda t elle en s’asseyant prêt d’elle et en prenant enfin son petit déjeuner.

Elles discutèrent toutes les deux, Lynet posant des questions, la jeune Thallys puisque c’était son prénom, répondant de sa petite voix fluette et timide. Elle apprit ainsi que Thallys était arrivé il y a deux jours dans la ville de Linsa Lominsa par le bateau et que devant tout ce monde elle avait paniqué et elle avait courue pour se trouver une cachette. Sa grande sœur Maki’tha devait la chercher partout et devait être bien inquiète. Il semblerait que ces Miq’ote là ne soit pas de grandes citadines et que la grande sœur en question ne tarderait pas à se perdre également. Il fallait agir au plus vite, mais réfléchir avant.

Lynet décida donc d’attendre la nuit.

A la tombée de la nuit, alors que le soleil flirtait avec l'horizon. Le petit rituel du vieux Malek resta inchangé.
Comme de coutume sur les docks, il replia sa canne à pêche en sifflotant, déposa son leurre précieusement dans une petite boîte et laissa le poisson fraîchement pêché dans un petit vivier plein d'eau de mer non loin. Ce jour là, il avait choisi un endroit prêt de cargaisons qui n'étaient pas là la veille. Il avait remarqué aussi l'agitation de la garde il y a quelques heures. Cependant il n'avait nullement fait attention à la présence des fugitives dans une des caisse à proximité, elles y étaient bien avant qu'il ne choisisse son coin de pêche.

Comme de coutume il disposa quelques bougies en cercle, les alluma et attendit... Pas longtemps...
"Malek !" crièrent des petites voix d'enfants.
Satine la petite Miqo'te, Baldia la lalafelle, Stan ellas et pane les trois petits Hyurs s'installèrent autour du vieux conteur.
De sa voix caverneuse mais chaleureuse: "Eh bien eh bien, vous avez l'air en forme, c'est une bonne chose... Nous allons pouvoir commencer ! mais avant que je ne vous raconte une histoire, vous allez me dire ce que vous avez fait aujourd'hui ! Stan, tes notes à l'école, ça va mieux ?"

La petite assemblée se préparait à une longue soirée. Ellas, une jeune Hyur, s'adossa à une des caisses sans se douter qu'elle était habitée...

"hote toi d'là qu'j'm'y mette, ptit bonhomme" lança Lynet d'un air joyeux, faisant contre mauvaise fortune bon coeur, en voyant que sa dernière cachette n'était vraiment plus certaine de re servir un jour.

Elles avaient passée la journée recroquevillées sur leur genoux et commençaient sérieusement à avoir besoin de se dégourdir les jambes. Elles avaient mangé toutes les reserves de Lynet qui se demandait alors comment nourrire cette petite en plein croissance.

Quand les cri des enfants s'étaient fait entendre, Lynet savait alors qui était pret des caisses, le fameux conteur des mers ! Aucun danger donc de ce coté là, des enfants et un vieux loup de mer qui à priori n'aimait pas avoir à faire à la milice de la ville. Elle s'était donc décidée à sortir pour chercher la grande soeur de la petite miq'ote.

"b'soir Malek ! " dit Lynet poliement "allez vient donc ma poulette en sucre, n'ai pas peur !" ajouta t elle en direction de la caisse.

La jeune Thallys sortit donc son museau, regardant tour à tour les enfants présents, les bougies et le vieux Malek.

Quelle ne fut pas la surprise de la jeune assemblée en voyant une lalafelle surgir d’une des caisses stockées sur les quais.

Malek comprenait maintenant pourquoi il avait croisé les gardes agités quelques heures plus tôt. C’était la signature de la petite rousse couette !
Un rire chaleureux en guise d’accueil, le vieux pêcheur fit à l’attention de la jeune chapardeuse : " Ah Lynet, cela faisait un petit moment que je ne te voyais plus dans le coin ! " D’un air accusateur " Je ne te demande pas pourquoi tu étais cachée dans une caisse ? ". Le Roegadyn tint un regard sévère pendant quelques secondes avant qu’un sourire ne fende son visage noir pour finalement terminer sur un rire à gorge déployée.

Il remarqua alors la jeune Thallys qui sortait timidement la tête de la caisse.
" Eh bien eh bien qu’avons-nous là ? " fit le colosse d’un air amical.
Voyant bien que la nouvelle venue était peu farouche, Malek décida d’agir pour venir en aide à Lynet qui essayait de faire descendre son amie.

" Allons les moussaillons, allez donc accueillir notre petite invitée ! ""
Satine, la jeune miqo’te se leva en premier, un large sourire qui dévoilait deux jeunes canines en passant à l’attention de la lalafelle aux couettes rousses. Elle tendit son petit bras vers Thallys " viens tu n’as rien à craindre, je m’appelle Satine et toi ? ".

Sans ambages ni détour Lynet s'adressa à Malek, elle le connaissait de réputation et savait que les enfants venaient régulièrement écouter ses histoires. Il n'était pas méchant, et derrière son air bourru elle se doutait qu'un coeur d'or tapait dans sa poitrine carapaçonnée. La lalafelle n'avait pas l'habitude de demander de l'aide, mais n'était pas idiote pour autant et savait quand elle ne pourrait pas assumer elle meme une tache, quant aux manières et aux ronds de jambe, ça non elle ne connaissait pas, sa demande était directe et franche.

"Dis, Malek, tu voudrais pas garder la ptite une heure ou deux, l'temps que j'retrouve sa soeur ?"

Elle montra Thallys d'un signe de tête, la désignant de son menton. La jeune enfant chat, d'abord un peu impressionnée par l'assisance, s'était laissée aidé par la miquot'e nommée Satine, et s'était présentée d'une petite voix timide.

"Elles sont fraichement débarquées, et pardis elles se sont perdues dès le premier jour" Lynet se frotta l'arrière du crane "et deux ptites chouquettes en sucre comme ça dans cette ville, elles vont pas faire long feu, j'te l'dis moi !"

Lynet montra de nouveau Thallys du doigt cette fois, la désignant du haut en bas

"regardes moi donc comme elle est attifée, une vraie fille de la campagne moi j'dis" elle sourit "haa la campagne, l'air frais, la nature, tout ça tout ça. Bref ! tu me rendrais ce ptit service mon ptit loup d'mer ?"

"Mais bien sûr que je vais m'occuper d'elle !" Fit l'imposant pirate en invitant la miqo'te à prendre place parmi l'assemblée d'enfants.

Une place fut rapidement trouvée à coté de Satine qui s'était investie d'une grande mission : protéger la nouvelle venue. Ce qui amusa fortement le Roagedyn.

"Tu peux continuer tes recherches sans arrières pensées, elle est en sécurité avec nous. et celui qui lui voudra du mal perdra ses bras avant de pouvoir l'approcher".
un "bbeeuurrkk" général et le rire du géant effrayèrent les rats du port qui mangeaient non loin de là.

"mais dis moi jeune Lalafelle, tu as une idée par où commencer les recherches ? il serait bon que tu ne prennes pas toi non plus des risques inconsidérés."

« Jeune Lalafelle », voilà qui fit sourire Lynet, décidemment les humains se fiaient bien trop souvent aux apparences, prenant leur petite taille et leur visage rondelet pour la physionomie de leurs propres enfants.

"Ola mon choux, tu sais, même si mon minois te fais penser que chuis une gamine, ça fait bien longtemps qu'j'bois plus d'lait du sais !! " elle lui fit un clin d'œil complice.

Cela dit, il n'avait pas tord dans un certain sens, elle ne savait pas vraiment où chercher et sa connaissance des Miquo't était plus que limitée, ces filles là évitaient généralement les villes, elle n'avait eut que rarement l'occasion d'en rencontrer. Sans parler que celles-là, particulièrement, qui étaient des oiseaux de nuit. Elle se tortillait une couette en réfléchissant, son regard passait de la petite Satine à la jeune Thallys, en passant par le conteur-pirate.

« ben écoutes là je sais pas trop c’est vrai, mais je vais faire une ptite reconnaissance de la ville, parler à deux trois gars et je verrais bien. T’inquiètes pas pour moi mon grand, j’me débrouille. Je serais de retour dans deux heures ! » Elle se retourna alors vers sa protégée

« Ma ptite praline, je vais aller chercher ta sœur et j’reviens. Ecoute le grand dadet, il a des histoires très intéressantes à raconter, rigolotes, parfois tristes ou effrayantes, mais toujours passionnantes ! et puis sois sage hein ! »

Ni une ni deux, Lynet fit volte face et partie en courant, en direction du centre ville. Elle y vivait depuis assez longtemps maintenant pour s’y être fait des alliés plus que des amis, des contacts à qui elle devait des dettes ou qui lui en devaient. Ca marchait comme ça ici, pour ceux qui, comme elle, ne s’était pas établit en bon commerçants, ou pêcheur ou tout autre métier que la société bien pensante voulait que tout le monde ait.

Lynet avait grandit seule dans les rues de cette grande ville portuaire, ses parents avaient eut un commerce florissant, faisant profiter aux bourgeois leur fruit de leur labeur, de succulents fruits gorgés de soleil, de sueur et d’amour du travail de la terre. Sa famille avait migrée comme un grand nombre de ses congénères lalafelle, et avait réussit à s’implanter dans la région, de père en fils, de mère en fille, tous travaillaient la terre avec amour et ardeur. Ils avaient acquit une certaine notorieté, leur fruits étaient très prisés tout d’abord dans les marchés, puis dans les cuisines des guinguettes et dans les restaurants côtés, jusque sur les tables des princes, comme on disait et aimait à le dire dans sa famille.

Les princes oui, et même ceux des contrées étrangères, jusqu’au jour où tout bascula.

La rançon du succès sans doute, c’est ce que les philosophes diraient en la matière, seulement les philosophes eux ne l’on pas vécu. Un prince d’ont ne sait où débarqua un jour, voulant l’exploitation pour lui tout seul. Lynet était jeune à l’époque, elle ne se souvient plus de grand-chose, et ne comprenait pas trop ce qui se passait durant ces longs mois. Pourtant elle se souvient bien que du jour au lendemain, elle se retrouvait dans les rues de la ville, avec ses parents

Jours après jour le Prince venait demander à son père de lui vendre son exploitation. Au début il ne demandait que la primeur de sa production, que son père lui refusait, puis à force d'insister, il lui avait accordé. Puis ensuite, il lui avait demandé de lui vendre partie ou entièrement son exploitation, ce que son père refusa.

Mais à force de se voir refuser quelque chose bien sur, le Prince se sentit vexé et décida de prendre l'exploitation familiale. La pauvre famille de Lynet, bien que très riche ne faisait pas le poid contre ce Prince d'on ne sait où et se vit contrainte et forcée de vendre la ferme familliale.

Toutefois, c'est le coeur brisé par tant de violence, les parents de Lynet et le reste de la famille décidèrent d'abandonner l'exploitation de ces terres qui n'étaient plus les leurs et partir ailleurs, voulant refaire leur vie. Seulement que pouvaient faire de simples Lalafelles alors que des conflits eclataient partout sur les terres. Le clan éclata, certains partaient loin, d'autres mourraient de chagrin ou de faim.

Lynet et ses parents avaient trouvés refuge dans cette grande ville portuaire, vivant de petits travails, mais son père bien que rude à la tache ne pouvait pas rivaliser avec les grands gaillards sur les quais. Sa mère finit par attrapé une maladie, peu habituée à l'air marin et l'humidité. L'amour qui les liait, finit par emporter son pèr, qui mourru de chagrin.

Lynet, du se défendre seule face à la vie qui semblait lui en vouloir et grandit donc dans les rues. Son caractère plein d'entrain et son courage, lui fit lier d'amitier avec d'autres dans son cas mais aussi avec d'honnetes gens. Et c'est ainsi que depuis des années, elle a son réseaux de connaissances, vivant d'échange et de troc, survivant à sa manière.

Ce soir là, son reseau lui servit puisqu'elle trouva rapidement la grande soeur, perdue au milieu du quartier commerçant, errant dans les rues à la recherche de sa petite soeur.

Toutes deux arrivèrent donc pret du cercle d'enfants, qui finissaient d'écouter son histoire, les yeux brillants et les joues roses d'exitation.

".... Et là l'infâme méduse géante s'écroula en un amas de gélatine translucide. Encore un créature abattue par l'équipage du chasseur de vague".
Les enfants étaient scotchés aux lèvres du conteur qui faisait de grands gestes, donnant ainsi un air théâtral à son récit.
"Ouuuaahhhhhh" Firent en chœur les enfants la bouche grande ouverte.

Thallys s'était décrispée avec l'ambiance détendue et l'air doux du port à la nuit tombante. Elle se laissait même emporter par le récit du vieux pirate. La Miqo'te satine restait bien à coté de sa nouvelle amie en écoutant, toujours attentive, les histoires de son idole Jelinna.

Malek vit Lynet approcher prêt du cercle. Un large sourire sur le visage noir du corsaire accueillait les nouvelles arrivantes.
"mais regarde qui voilà Thallys ! Ne serait ce pas un visage connu ?"

Le maraudeur était soulagé sans vraiment le montrer. Il connaissait dans les grandes lignes le passé laborieux de la Lalafelle et n'accepterait pas qu'il lui arrive plus grand malheur. Mais il était inutile de s'inquiétait pour elle, elle se montrait rusée et débrouillarde. Elle aurait fait une parfaite recrue pour le chasseur de vague.
Il attendait avec impatience la réaction de la Miqo'te sombre à la vue de sa sœur.